LES PERSONNAGES CELEBRES






  • Benoit RACLET
  • Incontestablement la personnalité la plus connue est Benoit RACLET.



    Cette carte est une reproduction d'une peinture de G. Gagnaire


    Né à Roanne le 7 Avril 1780 , c'est à Romanèche-Thorins qu'il a acquis la réputation qui fut la sienne. En 1808, il épousa Marthe CHAUMET dont le père, procurateur de Mâcon, possédait un important domaine viticole à Romanèche-Thorins. En 1815, après qu'il eu perdu sa charge de greffier auprès du tribunal de Roanne, le couple s'installa dans la propriété paternelle dans la hameau de "La Pierre". . A cette époque, le vignoble était régulièrement attaqué par la chenille de la "pyrale" appelée "le ver coquin". Pour ce nourrir cette chenille au printemps détruisait les jeunes pousses porteuses de la récolte à venir.


    En 1828, lors d'une très forte attaque, Benoit Raclet remarqua que la treille qui s'étalait sur la façade de sa demeure, était indemne. Il fit le rapprochement avec le fait que cette treille recevait deux fois par jour les eaux de vaisselle encore chaudes de la maison. Faisant la relation entre la cause et l'effet, sous les moqueries de ces concitoyens, il entreprit alors artisanalement des essais sur une parcelle de vigne au lieu dit "en Breneys".


    Alors que les vignes alentour étaient régulièrement dévorées, sa vigne test restait toujours verte et exempte de pyrale. Il fit connaître sa découverte, mais personne ne le prit au sérieux, bien au contraire.
    D'autre part, dès 1823 il s'intéresse à l'exploitation du minerai de manganèse, et découvre sur sa propriété des Métériers un filon important. En 1829 associé au Sieur LACHAUME il était devenu concessionnaire de l'exploitation des mines de la Vieille Cure et de la grande Carrière.
    Lassé des quolibets et de la non reconnaissance par ses concitoyens de son procédé d'échaudage de la vigne, il quitta Romanèche-Thorins en 1836 pour reprendre sa charge de greffier à Roanne sa ville natale.


    Son retour en 1838 coïncide avec une attaque désastreuse de la pyrale. Il entreprend alors une nouvelle campagne d'essai "d'échaudage" couronnée de succès. En 1841 le préfet de Macon Mr DELMAS, lui rendit visite, et lui demanda officiellement de reprendre ses essais. Il dut attendre 10 ans avant que son procédé fut enfin reconnu.


    Cette "découverte" fit la fortune des métalliers et dinandiers qui fabriquèrent très vite les ustensiles nécessaires à l'échaudage.



    C'est ainsi que Benoit RACLET inventa l'eau chaude


    Cette célébrité lui valut, la veille de sa mort d'être nommé dans l'ordre de la légion d'honneur et la reconnaissance éternelle de ses concitoyens, qui élevèrent un buste à sa mémoire. Alphonse de Lamartine "premier Vigneron de France" aurait souscrit pour 1000 francs.

    Eugène Brunet réalisa gracieusement cette statue et le monument fut inauguré en grande solennité et dans l'allégresse générale le 2 octobre 1864.


    A l'origine le statue de Benoit RACLET fut érigée à l'entrée du bourg, au dessus des galeries de mines qui furent exploitées par la compagnie minière dont Benoit RACLET fut un des actionnaires. Un tassement du sol provoqua la chute du monument. Le 11 septembre 1881, il fut alors transféré à son emplacement actuel, face à l'église, où il prit la place d'une croix en pierre qui fut réinstallée au cimetière.


    Tous les ans les viticulteurs organisent fin octobre la fête Raclet qui est le point de départ de la vente des beaujolais nouveaux




    Quelques unes des nombreuses cartes postales du monument à Benoit Raclet.




    Cette carte bistre semble être le seul exemplaire connu


    Qui sont ces joyeux lurons qui se sont retrouvés à Romanèche-Thorins le 8 Octobre 1905. Ils semblent appartenir à une confrérie vini-viticole. sur l'étendard accroché au buste de Raclet on parvient à lire LA...... Cigogne Lyon 1904. Ils sont tous coiffés d'une " Faluche " couvre chef traditionnel des étudiants de France !!!


    Il mourut oublié de tous et dans la misère à Saint-Germain des Bois, en Brionnais (Saône-et-Loire) le 4 mai 1844.


    Initialement inhumé à St Germain des Bois , il fut ensuite transféré dans le tombeau familial à Romanèche au côté de son épouse.





    En 1934 Mr Léon FOILLARD a écrit une biographie complète sur Benoit RACLET. Une réédition de ce livre a été réalisée en 1987.


    Le titre de cet ouvrage :"Un Sauveur de la Vigne Benoit RACLET , Histoire d'une grande découverte en Beaujolais et Mâconnais"


    Et pour finir un hommage à Benoit Raclet de Pierre Aguetant



    Voir aussi :


    Benoit RACLET


    Savoirs et contraintes d'un siècle de viticulture Beaujolaise CNRS Lyon





  • LES MAIRES de ROMANECHE-THORINS
  • 1823-1826 - Dr FOILLARD


    1826-1828 -


    1828-1841 - Dr FOILLARD


    1841-1843 -


    1843-1852 - Dr FOILLARD


    1852-1864 - DELORE Jean-François


    1864-1870 - LAPIERRE Ambroise


    1870-1871 - ROLAND Charles Sénateur


    1871-1874 - COTILLON Jean


    1874-1876 - TAGENT Bernard


    1876-1878 - SAMBIN Jean Marie


    1878-1881 - LAPIERRE Claude-Ambroise


    1881-1888 - Dr DUBIEF Fernand Fils d'un proscrit de 1848.

                           Il devint député et ministre du Commerce, de l'Industrie, des P et T en 1905


    1888-1898 - CROZET Pierre


    1898-1919 - GUILLON Pierre-François , fondateur de l'École du trait

                           Voir aussi :Pierre François GUILLON


    1919-1925 - CHERVET Jacques


    1925-1931 - JACOULOT Vincent, qui fut ensuite élu député

                           Voir aussi :Vincent JACOULOT


    1931-......... - CAHUET Jean







    1944-1947 - BAS Nicolas


    1947-1968 - CHANUT Joanès


    1968-1977 - FERRIER Aimé


    1977-1983 - COMBIER Madeleine


    1983-1992 - COLIN Raymond


    1992-.........COCHET Maurice


  • Dr Fernand DUBIEF
  • Médecin et homme politique, né au château de Varennes , près de Mâcon le 14 octobre 1850 et mort à Asnières le 4 juin 1916. Médecin auxiliaire en 1870, dans l'armée de la Loire et dans l'armée de l'Est, docteur en médecine en 1878.
    Maire de Romanèche-Thorins de 1881 à 1888, élu député radical-socialiste de Saône-et-Loire de 1896 à 1910 et de 1914 à 1916.

    Il fut ministre du Commerce, de l'industrie, des postes et télégraphe du 24 janvier 1905 au 12 novembre 1905. Durant ce ministère, suite à une enquête de l'office du Travail de 1901, il déposa un projet de loi organique sur l'enseignement technique qui, outre la codification des textes existants, prévoyait la création de cours professionnels obligatoires pour les jeunes de moins de 18 ans. Malgré un rapport favorable, le projet est accueilli avec réserve et finalement ne sera pas voté.

    Il fut ensuite ministre de l'intérieur sous deux gouvernements différents du 12 novembre 1905 au 9 mars 1906. Il eut la lourde charge de mettre en oeuvre la loi du 9 décembre 1905 de séparation de l'église et de l'état, dont la première conséquence était l'inventaire des établissements religieux.


    Voir aussi :


    Thèse de médecine du Dr Dubief Paris N° 323 année 1878


    loi du 9 décembre 1905 Séparation de l'Eglise et de l'Etat


    Chambre de députés 7 mars 1906 , inventaire de l"église de Boeschêpe , mort du percepteur

  • Pierre-François GUILLON
  • Biographie extraite du site du musée du compagnonnage


    IL est né à Romanèche-Thorins le 13 juin 1848. Fils d'un Maître charpentier, il entre en 1863 en apprentissage chez son père. Après cette première formation, il décide de devenir lui-même compagnon et doit, par conséquent, quitter Romanèche-Thorins pour effectuer son Tour de France. Il n'a pas encore 18 ans lorsqu'il part sur les routes du Tour, le 17 mars 1866.

    Il débute à Auxerre, où il est admis par les compagnons du Devoir de Liberté sous le nom "compagnonnique" de Mâconnais l' Enfant du Progrès. Il se rend ensuite à Paris pour travailler à l'exposition de 1867 et au séminaire de Saint-Sulpice. En 1868, il séjournera dans plusieurs villes, à Blois, à Angers, à Chenonceau et à Tours.

    En 1869 il revient chez son père à Romanèche-Thorins, et donne ses premiers cours de charpente. Au retour de la guerre de 1870, où il s'était engagé volontairement, il fonde, en 1871 à Romanèche-Thorins, une École Pratique de Stéréotomie Appliquée à la Construction, plus connue sous le nom d' École de Trait.

    Dans son école Pierre-François Guillon a formé des entrepreneurs de charpente et de travaux publics, de futurs architectes,
    ainsi que de nombreux chefs de chantier. Il fut également maire de Romanèche-Thorins de 1898 à 1919, dignitaire franc-maçon et Président du Conseil Supérieur du Devoir de Liberté.
    Il est décédé en 1923.


    En 1928 fut construit le Musée du trait, le fils de Pierre François Guillon fit alors don de toutes les maquettes, plans et autres documents, ainsi que les écrits relatant la vie d'un compagnon.


    Cette carte photo, que l'on retrouve sur le site du musée du compagnonage, montre Pierre François Guillon au milieu de ses élèves.


    Présentation de quelques maquettes de chefs d'oeuvres. Pierre François GUILLON est au centre sur la photo de droite


    Voir aussi


    Musée de compagnonage

    Musée de Bourgogne

  • Benoit FONTANETTES
  • Qui se souviens aujourd'hui de Benoit Fontanettes à Romanèche-Thorins ? Il est vrai que ce curé poète a vécu bien avant l'apparition des cartes postales !
    C'est au XVII ème siècle qu'il faut remonter pour faire sa connaissance. Raviver sa mémoire à travers quelques documents en étonnera plus d'un.

    Benoit Fontanettes est né à Villefranche sur Saône le 30 novembre 1620. Son père était installé marchand tailleur en cette ville.

    Entré dans le ministère ecclésiastique, il apparaît comme vicaire de la paroisse de Juliènas le 23 décembre 1646. Après dix huit mois de vicariat,il devient curé de la paroisse le 21 mai 1648. Le 2 février 1661 il signe son dernier acte en tant que curé de Juliènas. Il est possible de retrouver tous ces éléments dans les registres paroissiaux de Juliènas.

    Le 14 février de la même année il prend en charge son ministère de curé de Romanèche-Thorins, et il restera en fonction jusqu'au 5 septembre 1682. Son ministère durera donc vingt et un an, et il ne le quittera que pour mourir le 10 novembre 1682. Il est enterré à Romanèche. C'est son neveu, le curé Laplatte qui lui succéda, qui mena la cérémonie.

    Au cours de sa vie ecclésiastique, Benoit Fontanettes à écrit en 1660, 1666, et 1667, trois recueils de poèmes de " Noëls ". Ils furent imprimés et publiés à Mâcon par Simon Bonnard.

    Ces NOËLS de Benoit Fontanettes et sa biographie, ont été réédités en 1914 par l'imprimerie Protat frères à Mâcon. C'est un livre très rare. J'ai la chance de posséder l'exemplaire N° 239. Ci après quelques extraits.



  • a suivre

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